dimanche 24 août 2014

Appel aux Donneurs d’Ordres pour annexer la « Géothermie » au dit bouquet des Energies Renouvelables & la budgétiser




Etant donné les enjeux de l’épuisement des « énergies fossiles » à long terme ainsi que les risques potentiels sur l’environnement liés à leur déraisonnable utilisation, il y a pertinence de sensibiliser les Maîtres d’Ouvrages Publics et Privés sur l’intérêt de budgétiser l’investissement dans la variante de la « Géothermie ».
En effet, on constate, actuellement, que le charbon a « perdu du terrain » en face des exigences environnementales. Quant au pétrole et au gaz, ils « vivent encore leur âge d'or » mais, ils sont épuisables ; en plus, l’irrationalité de leur exploitation risque d’avoir des effets néfastes sur l’environnement tel que ça été démontré, en 1992, lors de la conférence de Rio lorsque les dirigeants de toutes les nations témoignaient de leur prise de conscience d'une dégradation très avancée de l'état de la planète (diminution des ressources, pollution des mers et des terres, effet de serre, pluies acides…. etc.).  .
Ainsi, et entre autres, devant la raréfaction des « ressources énergétiques fossiles », les grands donneurs d’ordres internationaux soutenus par les Experts en R&D scientifique et technique, étaient et sont obligés de faire preuve d'un esprit novateur pour la recherche d’autres alternatives de prise de relève telles les « énergies renouvelables » afin d'anticiper, avec pessimisme et grand regret,  l'épuisement inéluctable desdites ressources énergétiques « fossiles » attendu avant les années 2040 !!!???.
Devant cet état de fait, « la géothermie » vient au devant de la scène pour s’offrir à toute l’humanité en  tant que Ressource Energétique Renouvelable, Ecologique, Universelle et, à Atouts de Développement Durable sollicitant uniquement la mise en place de systèmes industriels adéquats bien entendu moyennant des prix raisonnables. L’épuisement progressif des réserves d’énergies fossiles et la lutte contre le changement climatique font de la géothermie une solution rentable pour répondre aux besoins en termes d’énergie sachant qu’elle présenterait un meilleur rapport coût/efficacité que les autres sources d’énergie renouvelables.
A savoir que l’énergie géothermique est l’énergie issue de la chaleur contenue dans le sol ; il, d’ailleurs, connue et exploitée par l’homme depuis longtemps. A savoir, également, que la plus grande partie de la chaleur de la Terre est produite par la radioactivité naturelle des roches qui constituent la croûte terrestre ; c’est, en fait, « l'énergie nucléaire » produite par la désintégration de l'uranium, du thorium et du potassium. Quant à l’autre partie, elle est produite par le mécanisme de l’accrétion qui désigne l'accumulation de matières de nature et d'origine différentes par le processus de subduction, collision ou tout autre processus naturel non identifié.
schéma des différentes croûtes terrestres


POTENTIEL GEOTHERMIQUE DE LA TERRE
On distingue classiquement trois types de géothermie selon le niveau de température disponible à l'exploitation, à savoir, en premier lieu : la géothermie à haute énergie et moyenne énergie dont la température va de 200 à 350°C à des profondeurs allant de 1000 à 3000 m utilisée pour produire notamment de l'électricité qui peut être industrielle.
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En deuxième lieu : la géothermie de basse énergie offrant à des profondeurs allant de quelques centaines à plusieurs milliers de mètres des températures situées entre 30 et 100°C utilisable principalement dans les réseaux de chauffage urbain.
http://www.ademe.fr/midi-pyrenees/img/a_2/scema_basse-ener.gif
La troisième ressource de géothermie est celle de « très basse énergie » à des  faibles profondeurs aux niveaux de température compris entre 10 et 30°C ; elle est utilisable dans le chauffage et la climatisation individuelle.
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GEOTHERMIE A TRES BASSE ENERGIE
Par rapport à d’autres énergies renouvelables, la géothermie quelle que soit sa profondeur présente l’avantage de ne pas dépendre des conditions atmosphériques.
Il y a par conséquent pertinence de sensibiliser toute la communauté marocaine y/c les pouvoirs publics, les décideurs politiques, les élus locaux et les investisseurs potentiels quant aux intérêts multiples de la géothermie en tant que ressources énergétique « offerte » par la nature et ce, afin de mettre en exergue des projets de son exploitation comprenant en phase des études : un programmes de recherche stratégique, des dispositifs de financement adéquats et, un programmes de formation parallèle bien « ingénieriée ».
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Par Abderrahim El Bouazouli

Ingénieur en construction
Doctorant en Géothermie
Manager en OPC de projets immobiliers

BIBLIOGRAPHIE de l'article


  • LHOMME, Jean-Christian. Les énergies renouvelables. édition de lachaux et niesté, 2004, La bibliothèque verte
  • WALISIENWRICZ, Marek. Les énergies renouvelables. Focus Sciences 2002
  • IAN, Graham. Géothermie et bioénergie. Edition Gamma, école active

Le pétrole au Maroc, entre le rêve et la réalité.


A l’instar des pays de l’Afrique du Nord, le Maroc est certes désireux de produire des hydrocarbures au moins pour pouvoir subvenir à ses besoins énergétiques qui dépendent à hauteur de 95% de l’importation. Mais l’histoire du Maroc avec le Pétrole est toujours restée mystérieuse et emblématique.
Les premiers forages d’exploration d’hydrocarbures ont été entamés au Maroc dès les années 1920, certains ont même étés concluants comme il était le cas dans la région de El Gharb où même une Raffinerie a été édifié dans la ville de SidiKacem, un pétrole provenant de gisements locaux y était traité jusqu’aux années 1950. En effet, l’historique de l’exploitation pétrolière au Maroc fait état de la production totale de 8 millions de barils à la fin des années 1958, depuis et jusqu’à l’année 1981 et grâce à des découvertes commerciales supplémentaire dans la région du Gharb et d’Essaouira 1 million de barils de Pétrole a été produit de plus de quelques milliards de mètres cubes de Gaz, mais au-delà de cette date l’activité pétrolière au Maroc a évolué vers la décadence.
En 1929 a été crée la SCP (Société Chérifienne de Pétrole) dont l’activité principale été celle d’exploration de pétrole, puis de 1981 à 2003 l’ONAREP (L’Office National de Recherche et d’Exploration Pétrolière) a pris le lead en termes d’activités exploratrices d’hydrocarbures, puis en 2003 l’ONHYM (Office National des Hydrocarbures et des Mines) a été crée suite à la fusion entre l’ONAREP et la BRPM (Bureau de Recherches et de Participations minières).
Les différentes études menées ont bien prouvé que d’une manière hypothétique le sous-sol marocain devrait bien renfermer des hydrocarbures et ce vue l’analogie des bassins sédimentaires ONSHORE marocains avec ceux de l’Algérie et la Libye, autres similitudes géologiques ont été aussi enregistrées avec les bassins atlantiques OFFSHORE du golfe de la Guinée et en Angola. Que des similitudes avec des pays déjà exportateurs de pétrole en plus de la Mauritanie au Sud du Maroc qui a démarré la production de son premier baril en 2006.



Du point de vue de la géologie pétrolière, pour avoir du pétrole nous devons disposer de trois éléments, une roche mère (génératrice d’hydrocarbure), une roche réservoir et une couverture relativement imperméable. Les différentes formations géologiques disponibles à différentes régions du pays à savoir le Paléozoïque, Trias, Jurassique, Crétacé, Néogène requièrent amplement les caractéristiques suffisantes et nécessaires pour former un prospect et se présentent ainsi comme des bassins sédimentaires potentiellement explorable.
L’ONHYM a adjugé depuis le début des années 2000 des centaines de permis d’exploration, ayant été détenu par une vingtaine d’entreprises, la plupart de ces entreprises ont entrepris des travaux de forages. Mais pour arriver à la phase de production de pétrole il faut compter au moins une durée de 15 ans, le processus dans sa totalité se passe selon le phasage qui suit ;
  1. Travaux géologiques (géophysique et géologie),
  2. Acquisitions sismiques 2D & 3D,
  3. Forages d’appréciation,
  4. Forages de développement,
  5. Equipement de production,
  6. Démarrage de la production.
 

Il est donc tout à fait plausible de supposer que le Maroc dispose de ressources en hydrocarbures qui n’attendent qu’à voir le jour. Cependant, la phase la plus déterminante dans une campagne d’exploration est inéluctablement le point N°3 (Forage d’appréciation), il s’agit de l’opération mécanique qui prouvera qu’un prospect définit géologiquement est potentiellement exploitable ou pas. Malgré les multiples permis octroyés, les entreprises adjudicatrices n’ont toujours pas réalisé suffisamment de puits pour que le Maroc puisse atteindre un ratio d’exploration satisfaisant. En fait le Royaume présente une densité de forage de l’ordre de 0.04 Puits/100Km² pour une moyenne mondiale de 10 Puits/ Km². Le Maroc est, donc, considéré comme un horizon vierge et sous-exploité en terme de reconnaissance pétrolière.


Pour dire que le sous-sol marocain ne regorge pas d’hydrocarbures il faudra s’affranchir de 7000 forages supplémentaires localisés un peu partout à travers le pays, et qu’ils s’avèrent tous négatifs, chose qui est statistiquement impossible. Cependant, des petits réservoirs de gaz ont bien été découverts ces dernières années et sont même en cours d’exploitation par des industries locales. Pour conclure nous dirons que le pétrole au Maroc n’est pas un rêve mais plutôt une question de temps et de volonté.





Par Youness MGC